En résumé : le projet de centrale au gaz de Tantramar présente de graves risques pour la santé et le climat. Les résident·e·s subiraient les effets des émissions de combustibles fossiles sur leur santé, même si la centrale fonctionne par intermittence : la combustion du gaz produit des oxydes d’azote et des particules fines, et le centre de données de Lorneville ajoute encore plus d’émissions. Ce projet est coûteux, très polluant et inutile alors que des alternatives existent. Investir dans les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et le stockage peut fournir des emplois et une électricité fiable sans enfermer les communautés dans des décennies de pollution nocive.

La centrale à gaz « peaker » de Tantramar a été présentée comme une solution pour maintenir l’électricité et stabiliser le réseau. Mais les faits racontent une autre histoire : ce projet ne vise pas à protéger le public et comporte de sérieux risques pour la santé et le climat.

Sécurité du réseau ? Pas vraiment.

Des reportages récents de CBC indiquent qu’un centre de données proposé à Lorneville, à Saint John, pourrait consommer près de la moitié de l’électricité que la centrale de Tantramar est censée fournir. Le PDG de Volta Grid a estimé une charge de 380 MW, dont 190 MW provenant de NB Power. Le chef du Parti vert, David Coon, a qualifié la situation de « totalement à l’envers à bien des égards », soulignant le décalage entre le but déclaré de la centrale et la demande industrielle qu’elle servirait.

La prétention de NB Power selon laquelle la centrale à gaz assurerait la fiabilité du réseau est trompeuse. Des solutions modernes — stockage d’énergie par batteries, flexibilité de la demande et partage d’énergie propre interprovincial — peuvent répondre à la demande de pointe sans recourir à de nouvelles infrastructures fossiles fortement émettrices qui affectent considérablement la qualité de l’air. Le rôle de « secours » de la centrale disparaît dès que les utilisateurs privés à forte demande sont pris en compte. (CBC) (Wark Times)

Rentable ? Pas vraiment.

Le cas financier de la centrale à gaz de Tantramar s’effondre lorsque la moitié de sa production est déjà revendiquée par un centre de données privé avant même le début de la construction. Pendant que les acteurs privés en profitent, les consommateurs paieront la facture et subiront les conséquences des émissions de combustibles fossiles sur la santé, la qualité de l’air et de l’eau, ainsi que sur notre environnement naturel.

Le NB Media Coop rapporte que les énergies renouvelables combinées au stockage par batteries sont bien moins coûteuses que le nouveau gaz fossile — l’éolien, par exemple, à environ 47 $/MWh contre les 418 $/MWh projetés pour la centrale à gaz. Construire de nouvelles infrastructures fossiles maintenant représente un pari risqué et coûteux qui enfermera le Nouveau-Brunswick dans des décennies de pollution et de coûts élevés. (NB MediaCoop)

Expansion de capacité : un risque caché

Les documents d’appel d’offres indiquent que NB Power souhaite que la capacité de la centrale de Tantramar finisse par doubler. La demande initiale de l’entreprise demandait aux compagnies de fournir 400 MW, « avec option d’extension ». L’évaluation des impacts environnementaux de ProEnergy cherche l’approbation pour 10 turbines à gaz générant jusqu’à 500 MW, tandis qu’une lettre d’intention avec le Conseil tribal mentionne un total éventuel de 800 MW.

Cette échelle massive dépasse largement les besoins des foyers et des hôpitaux, soulignant que le projet vise surtout la demande industrielle et commerciale. Une centrale de 800 MW produirait des émissions beaucoup plus importantes, augmentant les risques respiratoires pour les communautés voisines. Les plans d’expansion accentuent les menaces pour la santé publique tout en offrant peu de garanties de fiabilité pour les résidents. (CBC)

    Combustible fossile « plus propre » ? Pas pour nos poumons.

    Même si la centrale fonctionne par intermittence, la combustion du gaz produit des oxydes d’azote et des particules fines. Combinées à la production de gaz du centre de données de Lorneville, les émissions augmenteraient fortement, compromettant les modestes gains climatiques du Nouveau-Brunswick et menaçant la santé publique. Les maladies respiratoires — y compris les exacerbations d’asthme et de MPOC — augmenteraient dans les communautés avoisinantes.

      Consultation et préoccupations communautaires

      Des reportages du Wark Times montrent que Elsipogtog et d’autres Premières Nations n’ont pas été adéquatement consultées, malgré les affirmations contraires. Les résidents locaux ont exprimé une forte opposition en raison de préoccupations sanitaires et environnementales. La justice environnementale et la confiance du public exigent une consultation réelle et une prise de décision transparente — ce qui fait actuellement défaut dans le projet de Tantramar.

        La vue d’ensemble : l’enfermement dans les fossiles

        Selon le Centre canadien de politiques alternatives, les provinces atlantiques — y compris le Nouveau-Brunswick — restent fortement dépendantes des infrastructures fossiles. Des projets comme celui de Tantramar renforcent encore l’enracinement de la région dans des systèmes énergétiques fortement émetteurs et augmentent le risque d’actifs abandonnés, tout en détournant des investissements des alternatives renouvelables. Le rapport souligne que « la fenêtre pour un développement viable semble se refermer » pour les nouvelles infrastructures fossiles dans l’Est du Canada. (CCPA PDF)

        C’est exactement le type d’infrastructure fossile que le rapport déconseille : coûteuse, fortement émettrice et inutile lorsque des alternatives existent. Investir dans les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et le stockage permet d’assurer la fiabilité sans enfermer les communautés dans des décennies de pollution nocive.

        Position de Poumon NB

        • La santé publique d’abord: Les décisions énergétiques doivent prioriser les poumons et le bien-être des Néo-Brunswickois.
        • Moratoire sur les nouvelles infrastructures fossiles : Nous nous opposons aux projets qui verrouillent les émissions et exposent les communautés à la pollution.
        • Transparence et consultation complètes : Les communautés et les Premières Nations doivent avoir une participation réelle, et tous les impacts environnementaux et sanitaires doivent être clairement divulgués.

        Passez à l’action

        • Signez la lettre de plaidoyer de Poumon NB pour vous opposer aux nouvelles infrastructures fossiles au Nouveau-Brunswick.
        • Contactez votre député provincial pour exiger un plan d’énergie propre qui protège la santé publique et assure la fiabilité sans nouvelles centrales fossiles.
        • Exigez une consultation significative des Premières Nations et la publication de tous les documents liés au projet.

        Chaque Néo-Brunswickois mérite de l’air pur et des réponses honnêtes — pas une centrale à gaz construite pour alimenter des centres de données privés.

        Sources / Lectures complémentaires

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        pour aider à garantir que la province respecte ses engagements en matière d’infrastructures énergétiques vertes.