Jazmin Chase est une jeune femme de 29 ans, originaire de Saint-George, qui travaille comme thérapeute respiratoire à Campbellton. À l’âge de 6 semaines seulement, les parents de Jazmin ont remarqué qu’elle éprouvait de la difficulté à respirer. On lui a diagnostiqué une anaphylaxie, de l’eczéma et une forme rare d’asthme grave appelée asthme labile.

Pour gérer ce type d’asthme agressif, Jazmin est sous stéroïdes depuis qu’elle est toute petite.

« Dès l’âge de six semaines, j’ai reçu des tonnes et des tonnes de stéroïdes, de la prednisone, pour un tout petit enfant. C’est un peu à cela qu’a ressemblé toute ma vie. »

L’utilisation constante de stéroïdes signifiait que le système immunitaire de Jazmin était toujours compromis. Pour les personnes souffrant d’asthme labile, les choses s’améliorent ou s’aggravent à la puberté. Jazmin dit : « Pour moi, les choses ont empiré ». Elle a passé une grande partie de sa jeune vie dans les hôpitaux à recevoir des traitements ou à se remettre de crises d’asthme et d’anaphylaxie. Elle a dû être scolarisée à domicile, car son système immunitaire affaibli la rendait trop vulnérable aux virus ou aux réactions allergiques intenses à l’école.

Alors qu’elle était en 11e année, elle Jazmin a rencontré le Dr Andreani, un spécialiste des maladies respiratoires qui venait de s’installer à Saint John. Ensemble, ils ont décidé que Jazmin bénéficierait d’une thermoplastie bronchique, une intervention chirurgicale en trois parties. L’asthme de Jazmin avait entraîné le développement d’un tissu musculaire épais dans la paroi de ses voies respiratoires, ce qui rendait la respiration encore plus difficile. Les interventions ont exposé ses bronches à la chaleur pour éliminer le tissu durci et ouvrir les voies respiratoires.

Jazmin raconte que les cinq années suivantes de sa vie ont été extraordinaires. Bien que l’intervention n’ait pas guéri son asthme, elle a pu jouir d’une qualité de vie comme jamais auparavant. Elle a rejoint une ligue de football féminin, s’est mise à courir et a suivi des cours pour devenir thérapeute respiratoire.

« Je voulais aider les gens qui avaient été dans la même position que moi, cette personne malade dans son lit, terrifiée, qui a du mal à respirer; je voulais aider ces gens comme ceux qui m’ont aidé. »

Malheureusement, les interventions chirurgicales ne permettent pas de guérir l’asthme labile et Jazmin se retrouve, une fois de plus, confrontée aux nombreux symptômes avec lesquels elle vivait avant sa thermoplastie bronchique.

« J’ai eu plus d’hospitalisations, beaucoup de prednisone… J’ai été à nouveau plus sujette aux maladies… je suis à nouveau confrontée aux défis d’être une personne aux prises avec une maladie pulmonaire grave. »

Lorsque la pandémie de COVID-19 a commencé, Jazmin a dû être mise en congé à l’hôpital. Elle était immunodéprimée et les vaccins ne seraient pas disponibles avant plusieurs mois, de sorte que le simple fait de se rendre au travail mettait sa vie en danger. Après avoir reçu ses vaccins, Jazmin a pu reprendre son travail et recommencer à s’occuper des patients atteints de maladies pulmonaires comme elle seule peut le faire. Son expérience de la maladie pulmonaire lui permet de mieux comprendre ce que vivent ses patients, et elle peut apporter du réconfort et de l’espoir aux personnes dont elle s’occupe.

« J’ai toujours bénéficié du soutien de l’Association pulmonaire du Nouveau-Brunswick; je l’apprécie grandement. »

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