Nous sommes de tout cœur avec la famille et les proches de Jade Tripp, décédée le dimanche 9 avril 2023. Les mots ne peuvent exprimer à quel point nous sommes reconnaissants envers Jade pour sa défense infatigable des droits. Elle était toujours prête à utiliser sa voix et à partager ses expériences pour informer les Néo-Brunswickois des réalités de la vie avec une maladie pulmonaire. Nous sommes très chanceux d’avoir eu le plaisir de travailler avec Jade sur de nombreux projets de Poumon NB. Voici les mots de Jade qu’elle a choisi de partager avec nous pour aider à faire la lumière sur la maladie pulmonaire et l’expérience de la transplantation.

C’est une corde raide que nous marchons après une transplantation. Une vie soigneusement programmée, mais chaotique. Il serait facile de se laisser submerger par ce à quoi nous sommes confrontés chaque jour, et par ce que nous pourrions devoir affronter dans les jours à venir.

Cependant, je n’ai pas rencontré de patient transplanté qui pense que le chaos organisé de nos vies ne vaut pas la récompense de notre prochain souffle.

En ce qui me concerne, la transplantation m’a ouvert les yeux et le cœur à tant de choses.

J’apprécie tout à un niveau tellement différent maintenant; un niveau que je n’ai pas encore trouvé les mots adéquats pour décrire. Je me retrouve profondément en harmonie avec la vie, mon environnement et moi-même. Quelque chose d’aussi simple que de sentir les flocons de neige tomber sur ma tête, ou l’odeur de l’herbe fraîchement coupée en été… même le son du silence; mon cœur et mon esprit sont remplis d’émotions.

En pensant au temps, ça me serre un peu le cœur. Je sais que même si cette greffe ne dure pas aussi longtemps que je le voudrais, j’aurai aussi vécu pour toutes les petites choses. Je suis satisfaite et en paix avec les risques de rejet et de décès, mais je ne cesserai jamais de me battre pour la vie, même lorsque je vais bien, comme c’est le cas à l’heure actuelle. Cela a été un défi de ne pas devenir obsédée par tous les aspects des choses afin de ne pas avoir l’impression que c’est ma faute si les choses se dégradent.

J’ai dû apprendre à vivre chaque moment.

Toutes les petites choses. À accepter les risques, et à ne pas vivre dans la peur à cause d’eux. J’ai renoncé à contrôler quelque chose que je ne contrôlais pas vraiment en premier lieu. Je refuse de gâcher ma deuxième chance de vivre à cause de la peur de VIVRE. Donc, une fois que vous avez laissé tomber la peur, que reste-t-il? La vie.

Je vous invite à envisager de faire un don à Poumon NB afin qu’ils puissent continuer à aider tant de Néo-Brunswickois qui vivent avec une maladie pulmonaire.